Programmation Gitta Wigro et Virginie Combet

Malgré les incitations à vivre dans le présent, nous vivons tous dans nos passés et nos futurs.
Sept films de danse fraichement réalisés et de tous horizons explorent différents temps humains : désirer un futur, s’attarder sur le passé, ressentir le présent. Ce ne sont pas des questions simples. Elles brouillent les pistes des rêves de communauté, famille et possibles.
Une invitation à la belle attitude de rester attentifs aux surprises de l’avenir. Cette projection de films sera précédée par une performance de danse de l’acadienne  Monique Léger en écho à la programmation.

le 13 octobre 2024 à 16h30
au Cinéma Le Trianon
Place Carnot 93230 Romainville

Billetterie

Performance en direct

Actions et mouvements se veut la création d’une rencontre de deux corps dans une rêverie des sens, l’incarnation la plus fragile, dans le tourbillon quotidien de la vie.
« i am simply the poet.
the
poem
is
the one
that
can change your life.
–medium »                                                            nayyirah waheed
Salt.

Texte Extraits du recueil de poésie Actions de l’auteur Herménégilde Chiasson, Ed. Trait d’Union, 2000

Cette création est basée sur un Rituel/Tradition portugais dont le principe est de « porter la peau du Diable ». Libérer son esprit primitif, faire en sorte que les gens se sentent libres et expriment tous leurs désirs refoulés. Ce processus créatif, qui représente la Tradition qui nous définit et nous conditionne, est certainement né du travail de réflexion entre moi et le temps et l’espace qui m’entourent. Tout au long de notre vie, ce sont nos options et nos choix qui nous définissent, mais nous portons en nous des matériaux que nous ne comprenons ni ne contrôlons. La création du mouvement et de l’art naît d’autres façons de Voir, de Sentir et d’être la Tradition. Ce film a été créé dans le cadre de l’école de danse contemporaine ACTS Paris en 2024.

Le projet Ephemera a été créé à l’origine comme une performance live qui respecterait les gestes-barrières anti-épidémie de Covid 19. Depuis les cabines du paternoster en fonctionnement, les spectateurs auraient vu des évènements se dérouler en parallèle sur six étages du Lucerna Palace de Prague. Le projet de performance en live n’ayant pas été autorisé, il s’est transformé en performance filmique. Une oeuvre qui pique la nature humaine dans ses points sensibles.

Yuma et Alexandre se sont rencontré-es enfant, sur une plage du sud de la France.
Chaque année depuis, iels reviennent sur les lieux, perpétuant et célébrant ainsi leur amitié. La journée prend une autre tournure quand iels s’aperçoivent que le monde qui les entoure trouble leur doux rituel annuel. Orée est une exploration, une recherche artistique autour d’un moment de vie ordinaire qui bascule vers une étrangeté, avant de revenir à une réalité commune. Le court-métrage a été conçu, tourné et monté lors de la formation Tetralab, en août 2024.

Dans le poème Le goût des eaux, le poète vietnamien Nhã Thuyên soupire : « vivant dans nos eaux, il n’y a pas d’autre moyen que de flotter, plusieurs milliers de kilomètres de côtes, que faire d’autre ». Cette phrase me vient souvent à l’esprit lorsque je pense aux pêcheurs de ma ville natale Quảng Ngãi qui luttent contre l’épuisement des zones de pêche, à la rigueur des populations côtières vivant dans des conditions météorologiques impitoyables et constamment aggravées par le changement climatique. Pour rester à flot, j’insiste sur la sensualité et la joie.
Buoyant (Flottant) s’inspire esthétiquement de la communauté drag que j’ai rencontrée à SàiGòn. L’érotisme transgressif, la fantaisie et la joie sont devenus des stratégies utilisées par la communauté queer pour donner un sens au paysage turbulent dans lequel nous vivons. Ainsi, Buoyant incarne cet esprit, utilisant le surréaliste pour réimaginer notre réalité.

Avec des mouvements inspirés de « 50 Looks », pièce emblématique de Merce Cunningham, un groupe de danseurs évolue au sein d’un vaste paysage aux allures futuristes. Aussitôt que la lumière changeante s’infiltre dans la chorégraphie, apparaissent des manipulations de pellicule, invitant les danseurs à s’engager contre des forces qui dépassent le temps.

Tout en conduisant, une femme tente de se réconcilier avec son passé et les cicatrices laissées.

Un rituel de libération, une transition du chagrin et du désespoir vers le partage et le rassemblement. Utilisant la danse comme processus d’excavation, le film oscille entre le deuil et la joie de célébrer la danse comme force de création d’une communauté. Tourné dans le centre-ville de Leeds incluant Holbeck et Chapeltown, le film est créé par Dan Canham en collaboration avec les étudiants du Master Interdisciplinary Dance Performance à la Northern School of Contemporary Dance.