Expo-projections « OUI ! ESHE ! Du Refus global au temps de l’inclusion et de la fluidité des genres »du 23 au 27 juillet 2024Québec
Expo-projections « OUI ! ESHE ! Du Refus global au temps de l’inclusion et de la fluidité des genres »
Cette expo-projections trace l’évolution de la danse à l’écran depuis la chorégraphie Danse dans la neige de Françoise Sullivan, cosignataire du Refus global. Le commissariat parle d’émancipation et de révélation, des francophones, des autochtones au Québec, des communautés culturelles en France, comme ici, et de la fluidité des genres propre à notre époque. La programmation de films de cette exposition est issue d’une collaboration entre l’événement québécois Cinédanse et le festival français Ciné-Corps. Le commissariat est signé par Sylvain Bleau et par Virginie Combet, directrice de Ciné-Corps.
Exposition destinée à être produite dans le cadre de la 69e Biennie franco- québécoise, son volet québécois sera présenté lors de l’événement Cinédanse Sept- Îles en juillet 2024, et le volet français sera présenté au Centre chorégraphique national de La Rochelle en France. Mentionnons que l’expo-projections OUI! EHE! a déjà été présentée lors de Cinédanse Rouyn-Noranda 2022 et lors du festival Waterproof de Rennes en Bretagne, en janvier 2023.
Au programme : des œuvres de danse à l’écran de Françoise Sullivan, en passant par Maurice Béjart jusqu’à Ariane Boulet et Nacera Belaza.
Café-terrasse : Ancien gymnase de la base de villégiature de la Moisie
120 Chemin des Forges / Québec
21h – 22h | Gratuit
Liste des films de l’Exposition-Installation // Les films d’artistes du Québec
Danse dans la neige // Tiré de Les saisons Sullivan (uniquement l’«Hiver»)
e 28 février 1948, quelques mois après l’apparition de Refus global, Françoise Sullivan créa Danse dans la neige, qui posa les jalons de tout un nouveau courant de la danse contemporaine au Québec. Le projet a été filmé en 16 mm, mais jamais monté ou projeté, car les bobines ont été perdues. De la chorégraphie originale performée par Sullivan, seules restent une vingtaine de photographies prises par Maurice Perron, membre des Automatistes. Ces images témoignent d’un événement marquant, une approche singulière de la danse qui offrit de nouvelles possibilités à des générations de performeurs. Soixante ans plus tard, Françoise Sullivan a fait une reconstitution de Danse dans la neige avec une nouvelle distribution, dans une configuration de quatre saisons.
Guérir les blessures / Healing Scars
Healing Scars porte sur les enseignements liés à la « robe à clochettes » (jingle dress) et ses fonctions de guérison. Après une chirurgie à cœur ouvert, Deedee entame la danse de la robe à clochettes. Ce film accompagne quatre jeunes femmes pendant leur apprentissage de cette danse de la guérison.
Guérison traditionnelle / Traditional Healing
Une jeune femme danse au coeur d’une forêt dévastée. Soudain, un miracle arrive.
Le chemin rouge
Ce court métrage documentaire nous amène au cœur d’un véritable Pow-Wow traditionnel. En suivant le parcours de Tony Chachai, jeune Autochtone en quête d’identité, la cinéaste originaire de Manawan se penche sur la culture, le passé et la transmission du savoir et des connaissances au sein des membres d’une communauté atikamekw. Mu par le désir de renouer avec sa famille et ses racines, Tony Chachai livre un témoignage touchant sur le chemin qui l’a ramené auprès des siens. À l’aube de devenir père, il prend conscience de la richesse de cet héritage et célèbre ce passé en dansant dans un Pow-Wow aux côtés de son cousin Ronny Chachai.
(Présenté le jeudi 25 juillet, lors de la soirée autochtone 19h30)
Makusham / Rassemblement
Extrait du chapitre avec Joséphine Bacon, tiré du film Habiter le mouvement, un récit en dix chapitres.
(Présenté le jeudi 23 juillet, lors de la soirée d’ouverture)
Une courte histoire de la folie
Les tableaux d’Une courte histoire de la folie nous emmènent à travers l’histoire des traitements de la maladie mentale au Québec, de la fin du 19e siècle aux années2010, par le biais de la danse contemporaine. Dans des lieux évocateurs, les solitudes prennent plusieurs visages, que ce soit dans la blancheur des institutions, dans l’oeil d’une femme fascinée par un feu de circulation, ou au coeur d’une chambre d’adolescentes. Le langage des corps, comme autant de regards sur une réalité qui existe au-delà des époques.
Le Cerf, ou moi qui cède à l’espace
D’un espace à l’autre, la peau s’affirme comme l’interface entre l’autre et soi. Sensuelle dans l’éclairage doux des lumières de Noël, la peau est violentée lorsque confrontée à l’hiver québécois, un moment qui est aussi celui du contact avec l’autre. Dans ce second espace, une rencontre a lieu, le solo devenant duo. L’intimité doit alors être partagée, confrontée aux éléments d’un monde souvent hostile.
Amelia
Quinze ans après son Human Sex, duo no1, Édouard Lock capte à nouveau la confluence des genres de l’âme humaine, toujours en quête d’amour. Inspiré par deux travesties rencontrées dans sa jeunesse sur la mythique Main à Montréal, Amelia déconstruit la danse pour nous révéler notre monde. Comme une trace évanescente, la poésie urbaine illustre la frénésie des amours inassouvies de notre monde contemporain. André Turpin, le directeur photo du film, est celui qui assure la remarquable caméra des films du jeune cinéaste prodige Xavier Dolan.
Navigation
Situé dans la spectaculaire région de Burren, sur la côte ouest de l’Irlande, Navigation utilise la terre elle-même pour explorer la façon dont nous naviguons en terrain inconnu. Les thèmes de la survie et de la persévérance, du départ et du renouvellement, émergent dans une interprétation nuancée et multidimensionnelle de l’expérience de la migration. Les rythmes, le mouvement, le chant et le paysage définissent et incarnent cette exploration, avec les performances de dix danseurs, chanteurs et un chœur de 40 participants.
Liste des films de l’Exposition-Installation // Les films d’artistes de France
Boléro Maurice Béjart
Le film Boléro est une belle association de trois techniques : l’œuvre musicale de Maurice Ravel, bien connu du public, la chorégraphie de Maurice Béjart, l’un des novateurs les plus marquants de l’art du ballet contemporain, le reportage cinématographique bien mené par Jean-Marc Landier. Ces trois techniques se conjuguent : crescendo musical, crescendo chorégraphique, crescendo cinématographique, forment une œuvre forte et émouvante.
Mourn, o nature!
« Pourquoi me réveiller, O souffle du printemps », dans l’opéra Werther de Jules Massenet, faisait partie des airs que chantait Michael Jackson dans l’intimité de son studio. Nino Laisné et François Chaignaud réinventent un Werther qui aurait été absorbé par Jackson : une même fascination pour la nature, le désir de revisiter des légendes ancestrales et l’expression d’un désarroi amoureux. Le performeur chante, danse et se métamorphose; il glisse entre différents registres vocaux et physiques et semble prolonger le rêve d’expression totale de Michael Jackson.
Dance des éclairs / Lightning dance
À Spanish Town, Jamaïque, de jeunes gens dansent en bord de route, sous une pluie torrentielle, tandis que l’orage gronde. Filmée en octobre 2017 pendant des inondations, cette vidéo questionne le lien entre la météo, ses tempêtes et l’imagination corporelle. Les mouvements des danseurs Jamaïcains, en compagnie de l’artiste, font référence au Dancehall jamaïcain populaire, un style de danse sexualisé que Cecilia Bengolea considère comme imprégné de pouvoirs de guérison. L’orage et la pluie fournissent les rythmes sur lesquels la chorégraphie est synchronisée, et la musique Dancehall est perceptible dans la basse fréquence en arrière-plan.
Les baigneuses retrouvées / Regained Bathers
Au travers du thème de la baigneuse, Ludivine Large-Bessette se joue de la représentation traditionnelle du nu féminin, dans ce projet inspiré librement du tableau de Vallotton Trois femmes et une petite fille jouant dans l’eau. Par un travail collaboratif avec quatre femmes, c’est une réappropriation du corps qui s’opère, la modèle devenant pleinement active et décisionnaire quant à ce qu’elle choisit dedonner ou non à l’artiste et au spectateur. Dans une ambiance autant balnéaire que crépusculaire, c’est le portrait de quatre femmes à découvrir.
Le cri au Cloître de la Psalette
Sur une musique symboliquement chargée de sens, où se marient les voix de Nina Simone, Maria Callas, Amy Winehouse et d’un chanteur arabe, Nacera et Dalila Belaza nous plongent dans une transe qui évoque les exclusions contemporaines et la quête de spiritualité de notre monde. Cela est comme un écho, un siècle plus tard, à la fameuse œuvre expressionniste du peintre norvégien Edvard Munch.
Gardiens de la paix
Court métrage expérimental in situ. Nous remettons en question ici le rapport à l’expression individuelle au sein d’un corps social en lutte, le rapport à l’espace (public) et au mouvement face aux casques, aux boucliers, aux barrières.