ProgrammeFRAC Bretagnedu 3 au 10 février 2023
FRAC Bretagne
Frac Bretagne
19 avenue André Mussat, Rennes
SAMEDI 4 FEVRIER 18h // LECTURE Re-création de la conférence de Françoise Sullivan (1948)
DU 3 AU 10 FEVRIER // PROJECTION EN CONTINU
dans l’auditorium du FRAC, horaires d’ouverture du centre d’art contemporain (mardi – dimanche, 12:00 – 19:00)
Tarif plein : 3 € / Tarif réduit : 2 € / Gratuit avec Waterpass / + d’infos sur les tarifs ici
Les saisons Sullivan, l’hiver tiré de la chorégraphie de Françoise Sullivan Danse dans la neige
Le 28 février 1948, quelques mois après l’apparition de Refus global, Françoise Sullivan créa la performance Danse dans la neige, qui posa les jalons de tout un nouveau courant de la danse contemporaine au Québec. Le projet a été filmé en 16 mm, mais jamais monté ou projeté, car les bobines ont été perdues.
De la chorégraphie originale performée par Sullivan, seules restent une vingtaine de photographies prises par Maurice Perron, membre des Automatistes. Ces images témoignent d’un événement marquant, une approche singulière de la danse qui offrit de nouvelles possibilités à des générations de performeurs.
Soixante ans plus tard, Françoise Sullivan a fait une reconstitution de Danse dans la neige avec une nouvelle distribution, dans une configuration de quatre saisons, dont l’hiver vous est ici dévoilé.
Guérir les blessures / Healing Scars
Healing Scars porte sur les enseignements liés à la « robe à clochettes » (jingle dress) et ses fonctions de guérison. Après une chirurgie à coeur ouvert, Deedee entame la danse de la robe à clochettes. Ce film accompagne quatre jeunes femmes pendant leur apprentissage de cette danse de la guérison.
Le Chemin Rouge
Ce court métrage documentaire nous amène au cœur d’un véritable Pow-wow traditionnel. En suivant le parcours de Tony Chachai, jeune autochtone en quête d’identité, la cinéaste originaire de Manawan se penche sur la culture, le passé et la transmission du savoir et des connaissances au sein des membres d’une communauté atikamekw. Mu par le désir de renouer avec sa famille et ses racines, Tony Chachai livre un témoignage touchant sur le chemin qui l’a ramené auprès des siens. À l’aube de devenir père, il prend conscience de la richesse de cet héritage et célèbre ce passé en dansant dans un Pow-wow aux côtés de son cousin Ronny Chachai.
Une courte histoire de la folie
Les tableaux d’Une courte histoire de la folie nous emmènent à travers l’histoire des traitements de la maladie mentale au Québec, de la fin du 19e siècle aux années 2010, par le biais de la danse contemporaine. Dans des lieux évocateurs, les solitudes prennent plusieurs visages, que ce soit dans la blancheur des institutions, dans l’oeil d’une femme fascinée par un feu de circulation, ou au coeur d’une chambre d’adolescente. Le langage des corps, comme autant de regards sur une réalité qui existe au-delà des époques.
Amelia
Quinze ans après son Human Sex, duo no1, Édouard Lock capte à nouveau la confluence des genres de l’âme humaine, toujours en quête d’amour. Inspiré par deux Drag Queens rencontrés dans sa jeunesse sur la mythique Main à Montréal, Amelia déconstruit la danse pour nous révéler notre monde. Comme une trace évanescente, la poésie urbaine illustre la frénésie des amours inassouvies de notre monde contemporain. André Turpin, le directeur photo du film, est celui qui manie la remarquable caméra des films du jeune cinéaste prodige Xavier Dolan.
the_johnsons 00:11:56
Filmé à travers l’œil impassible de caméras de surveillance, the_johnsons 00:11:56 rassemble des fragments de la vie privée d’anonymes ou de voisins. À une époque où la vie privée est un privilège, y a-t-il des limites à ne pas franchir ?
Ce jeune américain, venu s’installer à Montréal, remet en question les valeurs de la culture dominante à partir d’une perspective résolument queer. Ce projet subvertit les attentes raffinées et genrées des dynamiques dominantes, des normes culturelles. Il examine comment, à partir de la culture de la surveillance, autant celle de l’État que du privé, être hors norme est un acte pouvant générer du soupçon.
Boléro Extrait
Avec Douchka Sifnios et le Ballet du XXe siècle.
Extrait de l’historique et révolutionnaire chorégraphie de Maurice Béjart.
Mourn, O Nature!
L’éclectisme de Michael Jackson s’illustre dans une discographie complexe, qui s’étire du funk au rock, allant jusqu’au disco et au rap. Des témoignages de son fidèle professeur de chant Seth Riggs révèlent qu’il pratiquait aussi des airs lyriques, avec un goût particulier pour l’opéra français du XIXe siècle. Il aurait même songé enregistrer ses interprétations avant d’y renoncer, probablement à cause d’un inconfort avec la langue française.
« Pourquoi me réveiller, O souffle du printemps », véritable tube de l’opéra Werther de Jules Massenet, faisait partie des airs que chantait Jackson dans l’intimité de son studio. Cette information, méconnue et intrigante sert de point de départ à Nino Laisné et François Chaignaud pour le projet « Mourn, O Nature! ».
Dans une esthétique qui oscille entre opéra et Pop, clip et fantasmagorie cinématographique, ils réinventent un Werther qui aurait été absorbé par Jackson. Des traits communs inattendus entre le Roi de la Pop et le Jeune Werther se dessinent : une même fascination pour la nature, le désir de revisiter des légendes ancestrales et l’expression d’un désarroi amoureux.
Dans une grotte presque surnaturelle, paré de costumes anciens empruntés à l’Opéra de Paris, François Chaignaud, donne corps à ce Werther fictif, devenu anglophone. Les airs de l’opéra ici traduits en anglais révèlent une troublante proximité avec certains textes de Jackson. Le performeur chante, danse et se métamorphose, il glisse entre différents registres vocaux et physiques et semble prolonger le rêve d’expression totale de Jackson. L’écriture cinématographique et musicale de Nino Laisné transforme les abîmes de la grotte en immense décor de studio. Les spectres du passé y résonnent jusque dans les poèmes d’Ossian, que traduisait Werther, évoquant « sa splendeur passée ». S’y reflètent aujourd’hui les destins croisés du héros romantique et du Roi de la Pop.
Le Cri au cloître de la Psalette
Sur une musique symboliquement chargée de sens, où se marient les voix de Nina Simone, Maria Callas, Amy Winehouse et d’un chanteur arabe, Nacera et Dalila Belaza nous plongent dans une transe qui évoque les exclusions contemporaines et la quête de spiritualité de notre monde. Cela est comme un écho, un siècle plus tard, à la fameuse oeuvre expressionniste du peintre norvégien Edvard Munch.
Lighting Dance
À Spanish Town, Jamaïque, des jeunes gens dansent en bord de route, sous une pluie torrentielle, tandis que l’orage gronde. Filmé en octobre 2017 pendant des inondations, cette vidéo questionne le lien entre la météo, ses tempêtes et l’imagination corporelle. Les mouvements des danseurs Jamaïcains, en compagnie de l’artiste, font référence au Dancehall jamaïcain populaire, un style de danse sexualisé que Cecilia Bengolea considère comme imprégné de pouvoirs de guérison.
L’orage et la pluie fournissent les rythmes sur lesquels la chorégraphie est synchronisée, et la musique Dancehall est perceptible dans la basse fréquence en arrière-plan.
Gardiens de la paix
Ce court-métrage expérimental est issu d’une performance in situ lors d’une manifestation à Paris en 2017. Les artistes questionnent le rapport à l’expression individuelle au sein d’un corps social en lutte, le rapport à l’espace (public) et au mouvement face aux casques, aux boucliers, aux barrières.
CULTES
1967 : près de 100.000 jeunes déferlent spontanément à San Francisco pour changer de vie, et tenter de dépoussiérer le vieux monde. C’est le « Summer of Love ».
1969 : Woodstock et la naissance des festivals, symboles forts de la contre-culture et de l’anti-capitalisme.
50 ans plus tard : les festivals ont pris la forme ultime d’industrie culturelle ; et ses festivaliers, celle de la masse qui les consomme de manière passive.
Peut-on encore vivre une expérience spirituelle dans ces nouveaux sanctuaires de consommation ? Les spectateurs réussissent-ils à créer leur propre expérience subversive comme autant d’individus constituant une masse ?
Ces questions ont animé (LA)HORDE tout au long du tournage. Tout en scannant la foule avec leurs caméras, elle.ils ont capturé la grâce certaine que le rassemblement possédait. Et des moments suspendus inattendus ont fait osciller le propos entre paganisme désenchanté et spiritualité animale, liesse et inquiétude, extase et descente, désenchantement et lumière.
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Silence qu'on tourne
Issu de la série de courts-métrages Un grand cri au bonheur
21 poèmes sont mis en images par 11 cinéastes pour constituer un film sur la thématique du bonheur. Explorant le bonheur sous toutes ses formes, ce film respecte les conventions d’une œuvre destinée à un large public.
Le bonheur pour nous ce n'est pas assez
Issu de la série de courts-métrages Un grand cri au bonheur
« Aimer ça n’a rien à voir avec le bonheur » Explorant le bonheur sous toutes ses formes, ce film respecte les conventions d’une œuvre destinée à un large public.
DIMANCHE 5 FEVRIER // PERFORMANCE // Aussi bien que ton coeur, ouvre-moi les genoux
Une proposition de François Chaignaud
Performance pour 1 spectateur.ice, toutes les 10 minutes à partir de 14h
6€ tarif unique / 4€ SORTIR !
Billetterie : festival-waterproof.fr – 02 99 22 27 27
Sous la forme de la consultation, du rendez-vous, du tête-à-tête ou de l’entretien, ce concert pour une personne donne à entendre des sonnets érotiques du XVIIème siècle. Ces poèmes, souvent anonymes, énoncent et adressent des flux de désirs, obscènes et sublimes, cadenassés, captifs dans les codes de versification très formalisés du sonnet.
Le face à face laisse exploser l’intimité, troublante, inquiétante, sensuelle, contenue et réprimée par ce type de situations sociales.
François Chaignaud revisite cette performance initiée en 2008 pour démarrer son association avec le Théâtre National de la Danse. Ce rendez-vous devient alors l’occasion d’accéder aux envers -méconnus ou inquiétants- du FRAC, habituellement inaccessibles au public.
5 FEVRIER // OUI ! HEN ! EHE ! I AA ! HAÓ ! // PROGRAMMATION THÉMATIQUE
Mouvement prégnant dans la création contemporaine québécoise, la visibilité des artistes des premières nations s’accroit. Premières Nations est le terme utilisé pour désigner les peuples autochtones du Canada et du Québec, autres que les Métis et les Inuits. Oui ! propose au public de découvrir le travail de plusieurs générations de ces artistes de la danse et du cinéma et d’aller à leur rencontre. La nature comme semblable devenant une alliée au quotidien, la danse au centre des célébrations dans les Pow-wow, et la reconquête culturelle font d’elles et d’eux des artistes puissants qui se saisissent avec brio des outils de création.
DIMANCHE 5 FEVRIER // 15h et 16h30 PERFORMANCE // Danseurs du ciel (Solo)
Barbara Kaneratonni Diabo est une danseuse autochtone (Nation Mohawk de Kahnawake) du Canada. Elle a créé une pièce de danse importante mettant en lumière une histoire vraie arrivée à ses ancêtres. En 1907, le pont de Québec s’effondre, tuant 33 ferronniers Mohawks de la communauté de Kahnawake, provoquant une vague de séquelles touchant le monde entier. L’arrière-grand-père de Barbara était l’un des hommes qui ont péri ce jour-là. Elle lui rend hommage ainsi qu’aux autres victimes de cette tragédie dans un extrait de son spectacle complet, Danseurs du ciel, dansant avec 33 cerceaux pour honorer les 33 hommes. La danse du cerceau est une danse de Pow-wow autochtone utilisée pour raconter des histoires et partager la guérison. Une performance qui ramène le passé au présent d’une manière qui vous hantera ou vous charmera, en quête de nouvelles compréhensions des peuples autochtones.
Entrée libre, dans la limite des places disponibles
DIMANCHE 5 FEVRIER // 17h PROJECTION // Focus Premières Nations avec Wapikoni Mobile
La projection sera suivie d’une rencontre avec la chorégraphe Barbara Diabo, la réalisatrice Thérèse Ottawa et les réalisateur.ice.s de Wapikoni Mobile.
Wapikoni Mobile a pour mission de promouvoir l’expression des Premières Nations, des Inuit et des Métis par le biais de la création cinématographique et musicale, et la diffusion des œuvres. En offrant aux talents autochtones un accompagnement personnalisé sous forme de mentorat, notre organisme contribue à leur développement personnel, professionnel et créatif dans le respect de leur souveraineté narrative. Wapikoni met à leur disposition un service de distribution soucieux de faire rayonner leurs œuvres à travers le Canada et le monde entier, favorisant la transmission du savoir et la sensibilisation aux réalités des Premiers Peuples.
Entrée libre, dans la limite des places disponibles
Odehimin (Baie du coeur)
Odehimin c’est se reconnecter avec soi-même et réapprendre à s’aimer.
Kenin
Un poème personnel et bouleversant s’inscrivant dans le sillage du mouvement #moiaussi.
Makate nipi
Makate nipi est une interprétation des traumatismes intergénérationnel, des cycles de dépendance et de processus de guérison. C’est une exploration rythmique des rituels auquel l’être se donne physiquement en se plongeant doucement vers le spirituel.
Mes esprits et moi
Danseur/euse et designer de mode, Tyler Jacob nous tend la main pour que nous le/la suivions sur le chemin de la redécouverte des legs et des savoirs bispirituels.
Petit aigle
Un petit aigle danse pour la caméra de son frère. Une rencontre entre deux artistes, Christopher et John-Philip, l’un cinéaste et compositeur, l’autre, danseur de Pow-wow.
A new beginning
Après avoir assisté à son premier Pow-wow, Curtis Shanush décide de changer sa trajectoire. Dans ce film intimiste, il raconte sa transformation par la danse et la connaissance de sa propre culture.
Mendier
Sous l’exercice d’exprimer une idée artistique d’un extrait sonore. Mendier se veut une interprétation intrinsèque de ce que peux ressentir une personne qui mendie parmi l’indifférence totale. Les états d’âmes sont ainsi représentés sous forme de mouvements que le spectateur pourra ressentir.
Danse avec fierté
Danse avec fierté est un film à propos de la culture et l’identité Anishnabe. Comment est-ce de grandir et vivre dans une communauté Anishnabe, quels sont les défis et comment les gens passent par-dessus les difficultés.
Le zoo va fermer dans quelques minutes
Une fille dans une cage, dans un zoo, dans ses pensées
Heli, set ŧte sќál Ƚte
HELI, SET ŦTE SḰÁL ȽTE, qui signifie « redonner vie à notre langue », souligne les efforts de revitalisation de la langue sur le territoire WSANEC. Les jeunes démontrent, à travers la prière et la musique, l’importance de garder leur langue et culture bien vivantes.
Smudge
SMUDGE – Purification par la fumée [définition] : « Pratique utilisée par de nombreux peuples autochtones qui consiste à brûler des plantes médicinales et à s’immerger dans la fumée produite. Ce rituel purifie l’espace, convoque une énergie positive et disperse l’énergie négative tout en nous rapprochant de la Terre et de nos ancêtres. »
Deux générations, un passé et un avenir. La force de la tradition, l’isolement dans le monde actuel. Tous unis par le sang, unis par la Terre. Ce lien peut-il vaincre cette désolation?
Le Chemin Rouge
Ce court métrage documentaire nous amène au cœur d’un véritable Pow-wow traditionnel. En suivant le parcours de Tony Chachai, jeune Autochtone en quête d’identité, la cinéaste originaire de Manawan se penche sur la culture, le passé et la transmission du savoir et des connaissances au sein des membres d’une communauté atikamekw. Mu par le désir de renouer avec sa famille et ses racines, Tony Chachai livre un témoignage touchant sur le chemin qui l’a ramené auprès des siens. À l’aube de devenir père, il prend conscience de la richesse de cet héritage et célèbre ce passé en dansant dans un Pow-wow aux côtés de son cousin Ronny Chachai.