Good boy, histoire d'un solo
Ce film raconte l’histoire du célèbre solo d’Alain Buffard, Good Boy, solo qui a marqué l’histoire de la danse et du sida en France à la fin des années 1990.
Juste après l’arrivée des traitements par trithérapie, alors qu’il a arrêté la danse depuis sept ans, Alain Buffard décide de se rendre auprès d’Anna Halprin, en Californie, pour suivre les stages de «danse-thérapie» qu’elle a mis en place à destination des malades du cancer et du sida.
Là, en pleine nature, sous le regard d’Anna Halprin, Alain Buffard va trouver la force de se reconstruire et de remettre son corps au travail, il va renaître: « … je choisis de nouveau la danse, aujourd’hui je choisis la vie et je reprends à mon compte la proposition de Doris Humphrey : «La danse est un axe tendu entre deux morts».
À son retour en France, il crée son solo historique, Good Boy, qu’il interprétera lui-même pendant plusieurs années avant d’en faire la matrice de ses chorégraphies suivantes. Il y aura d’abord Good For pour quatre danseurs puis Mauvais Genre pour vingt danseurs. La gestuelle de Good Boy, empreinte du corps du chorégraphe, marqueur de ce que le sida a fait à la danse, a été dupliquée, déclinée, redistribuée par Alain Buffard lui-même pendant presque une décennie.
Cet écho chorégraphique d’une épidémie planétaire (qui résonne encore dans les imaginaires corporels de notre époque) est le sujet principal du film.
Marie-Hélène Rebois