Mostra Solar 2020 - édition en ligne
Du 08/12 au 16/12
Programmation gratuite ! Billets et inscription disponibles via le lien :
www.sympla.com.br/casahoffmann
L’événement se déroulera sur la plateforme Zoom ainsi que sur les réseaux sociaux.
Consultez le catalogue et toute la programmation sur le site : www.casahoffmann.org
La mostra est réalisée par la Mairie de Curitiba, La Fondation Culturelle de Curitiba grâce au Fond Municipal de Soutien à la Culture. Elle a été rendue possible grâce à l’appel à projet SOLAR 2019. Elle a comme partenaire à la réalisation l’ICAC–Institut Curitiba d’Art et Culture.
Nous en sommes à la seconde édition. Il s’agit d’un événement de danse contemporaine où se présenteront 7 créations d’artistes de la ville. À sa création, en 2018, la Mostra a eu lieu à la Casa Hoffmann – Centre d’études du mouvement à Curitiba, de forme présentielle. Pour cette nouvelle édition, comprenant qu’il est temps de réduire les frontières au maximum, ainsi que les barrières physiques et imagétiques dans le monde de l’art, la meilleure façon de rapprocher les artistes et le public semble être de le faire en ligne.
2020. Année atypique. Tous sans exception, nous avons été contraints de nous re-voir, re-signifier, re-mouvoir, nous renouveler pour rester en mouvement.
Aux artistes, tout notre respect. Pour ne pas se laisser distraire, faire face aux difficultés et rester présents sous chaque forme singulière, en réinventant leurs créations, en cherchant et produisant du savoir.
Le monde a été poussé une fois pour toutes vers les écrans, vers l’interactivité technologique et bonne nouvelle : la danse faisait déjà cela !
L’engagement de la Casa Hoffmann pour la vidéodanse a commencé quand l’artiste Leonel Brum(RJ), ancien coordinateur en danse à « Funarte », directeur-Fondateur des festivals Dança Brasil et l’un des directeurs fondateurs de « Dança em Foco »- Festival de VideoDanse, a été invité à diriger le premier atelier lors de l’inauguration en 2003.
Il s’agissait d’un Festival de vidéos commentées en deux programmes : « Programa Dança Brasil – Painel Brasil et Programa Dançativa ».
La Vidéodanse, terme inventé en 1982, à travers une exposition au Centre Pompidou à Paris (FR), est apparu beaucoup plus tôt. Historiquement, nous avons comme repère le travail de l’artiste ukrainienne Maya Deren qui, dans les années 1940, faisait déjà ses expériences.
Dans les années 60 et 70, apparaît le nom de Nam June Paik (USA), artiste d’art-vidéo collaborant avec le chorégraphe Merce Cunningham (USA), également considérée comme l’une des précurseures de la vidéodanse, et qui a orienté sa recherche vers le développement d’un logiciel utilisé dans ses créations chorégraphiques. Au Brésil, Analívea Cordeiro, de São Paulo, a développé ses recherches autour de ce langage dans les années 70. La vidéodanse a pris de l’ampleur à partir des années 90, où elle s’est répandue dans le monde entier et, aujourd’hui, il existe de nombreux festivals nationaux et internationaux.
En 2009, le « PIP Pesquisa em Dança (PR) » organise le « MIV -Mostra Internacional de Videodança » en partenariat avec « Dança em Foco (RJ) » dans le cadre de l’événement « Corrente Cultural », en effectuant 24 heures de diffusion ininterrompue et en promouvant la création de vidéodanses locales. Il a également travaillé avec la poétique technologique en utilisant dans son travail scénique les logiciels Isadora et Max MSP.
La vidéodanse est un langage poétique créé spécialement pour la caméra, et trouve dans le mouvement son élément principal. Il ne s’agit pas d’un enregistrement vidéo d’un spectacle créé pour la scène, mais d’un produit hybride réalisé grâce au mélange de l’audiovisuel et de la danse.
En période de pandémie, la Mostra SOLAR s’est adaptée à ce format et étant donné le contexte évoqué, il s’est avéré pertinent de conclure un partenariat avec le consulat général de France à São Paulo pour un festival de vidéodanses francophones, en adoptant une ligne qui favorise le sentiment d’appartenance, l’engagement en faveur de l’inclusion. Nous exprimons ici nos remerciements particuliers à Virginie Combet, directrice de Ciné Corps (FR), Louis Logodin, ancien attaché culturel du consulat, ainsi qu’à Matthieu Thibaudault, actuel attaché culturel du Consulat général de France à São Paulo.La Mostra SOLAR maintient ses objectifs, sa stratégie et son importance. Mettre en lumière les artistes et ce langage, intensifier l’implication et la valorisation de l’artiste danseur dans la ville.
Promouvoir et diffuser les biens culturels, miser sur la création et le suivi du développement artistique en plusieurs étapes : de la pensée à la réalisation, de la réalisation à la diffusion.
Elle porte surtout un regard attentif et curieux sur les voies que peut emprunter le langage de la Danse, sur la liberté de prendre des risques et de continuer à divulguer les actions des artistes de Curitiba aux côtés d’artistes qui dansent dans le monde entier. La Mostra SOLAR est réalisée à travers l’appel à projets SOLAR du Fonds Municipal de la Culture, outil de promotion de la culture qui, à travers la Fondation Culturelle de Curitiba, rend possible à la fois des investissements continus et l’excellence de la programmation dans notre ville.
T.I.A. (THIS IS AFRICA) // 08/12 à 20h
« En octobre, juste avant le début de la saison des pluies, je me trouvais à Brazzaville pour organiser un tournage et j’ai eu envie, lors des deux derniers jours sur place avant de rentrer en France, d’y tourner un film pour moi. D’en ramener un film.
J’ai pensé à un danseur congolais que j’ai rencontré sur place lors de mon arrivée, Aïpeur Foundou, et que j’ai trouvé formidable. Il combine des éléments de danse contemporaine avec des mouvements tirés des danses traditionnelles congolaises. J’ignorais avant d’arriver à Brazzaville l’importance de la scène de danse contemporaine dans le pays, c’est d’une effervescence incroyable.
J’ai eu envie de confronter Aïpeur à cette ville, alors nous avons choisi ensemble une série d’endroits populaires et souvent bondés, et il a dansé là, sans annonce, au milieu des passants, attirant les regards et la curiosité. Parfois l’incompréhension. Je me suis placé loin de lui pour ne pas que la caméra soit immédiatement repérée. Nous avons tout tourné en 48h avec les moyens du bord.
L’Age d’Or // 08/12 à 20h
Les enfants handicapés moteurs de l’Institut Saint Thys de Marseille expérimentent diverses techniques de danse et des lunettes de réalité virtuelle, leur permettant de voir ce que voient des danseurs. Entre fiction et expérimentation, ce court métrage nous fait glisser dans un monde, onirique et fantasmé, dont ils sont les demi-dieux. Un nouvel Âge d’Or au-delà des normes.
Drop out bodies // 08/12 à 20h
Dans le silence et la monotonie d’une résidence pavillonnaire, des hommes, des femmes, debouts devant leurs maisons se mettent à chuter de manière aléatoire et irrévocable. De la découverte des interprètes figés à leurs effondrements chorégraphiés, le film renvoie à la fatalité du corps humain ainsi qu’ à nos responsabilités individuelles et collectives, par le biais d’une réinterprétation contemporaine de la danse macabre du Moyen-Âge.
Les Indes Galantes // 08/12 à 20h
Clément Cogitore adapte une courte partie de ballet des Indes galantes de Jean-Philippe Rameau, avec le concours d’un groupe de danseurs de Krump, et de trois chorégraphes : Bintou Dembele, Igor Caruge et Brahim Rachiki. Le Krump est une danse née dans les ghettos de Los Angeles dans les années 90. Sa naissance résulte des émeutes et de la répression policière brutale qui ont suivi le passage à tabac de Rodney King.
Black Spring // 16/12 à 20h
Cadreur des films des frères Dardenne depuis “La Promesse”, Benoît Dervaux est également réalisateur. Il prend ici la tangente expérimentale en collaboration avec le chorégraphe Heddy Maalem. Le spectacle “Black Spring” est une interrogation du regard occidental sur l’Afrique, à travers ses corps.
Le film se saisit de la matière dansée du spectacle, qui, confrontée à des images de l’Afrique d’aujourd’hui, élargit notre propos vers une question essentielle, celle de notre regard sur l’Autre.
A trois tu meurs // 16/12 à 20h
« Joue ta mort pour la caméra, je compte jusqu’à trois, à trois, tu meurs ». Telle est la consigne donnée à des adolescents qui ont imaginé et théâtralisé leurs derniers instants, leur dernière image. À travers des situations d’agonie, de chutes, d’abandon, ils véhiculent aussi d’autres images – celles qu’ils voient dans les jeux vidéos, les films, les médias.
Regained Bathers // 16/12 à 20h
Au travers du thème de la baigneuse, ce projet se joue de la représentation traditionnelle du nu féminin, en s’inspirant librement du tableau de Vallotton «Trois femmes et une petite fille jouant dans l’eau». Par un travail collaboratif avec les interprètes, c’est une réappropriation du corps qui s’opère, les modèles devenant pleinement actives et décisionnaires quant à ce ce qu’elles choisissent de donner ou non à l’artiste et au spectateur. Dans une ambiance autant balnéaire que crépusculaire, c’est le portrait de quatre femmes à découvrir.
Mass // 16/12 à 20h
MASS est une vidéo-danse de 10 minutes tournée en plan séquence à Pantin. Le projet est réalisé dans le cadre des ateliers chorégraphiques de Danse en Seine, incluant 40 danseurs amateurs. Les images de foule sont de plus en plus récurrentes et emblématisent les bouleversements actuels, évoquant tour à tour les fêtes, les migrations de réfugiés, les manifestations, rassemblements religieux ou encore le quotidien des métropoles. Nous travaillons donc sur la masse, avec toute l’ivresse et l’horreur qu’elle peut inspirer. Nous confrontons l’individu aux mouvements de foule, afin d’observer la manière dont il résiste ou se laisse immerger.