Rosas
Le regard du cygne
En présence d’Alain Chene
Pendant l’été 2017, le studio Le Regard du Cygne (Paris 75020) a fait peau neuve. Soixante centimètres ont été creusés sous la hauteur du plancher pour le mettre au niveau de l’entrée. La régie sons et lumières a été modernisée. Le parquet entièrement refait et les gradins, désormais amovibles, permettent de multiples configurations, pour le confort des spectateurs et l’harmonie des chorégraphies. Suivi de l’évolution des travaux, intercalée de pastilles chorégraphiques de la compagnie Le prix de l’essence (Nadia Vadori Gauthier, Yohan Vallée) et de l’entretien de Amy Swanson Salmon, fondatrice du studio Le Regard du Cygne.
Rosas danst Rosas
« La chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker revenait tout juste de New York, où elle avait ses classes à la Tisch School of the Arts, lorsqu’elle mit en scène, en 1983, Rosas danst Rosas, pièce majeure de son répertoire. Sur la musique minimaliste et pulsante de Thierry De Mey, quatre femmes (dont la chorégraphe elle-même) déplient une partition faussement quotidienne (croiser et décroiser les jambes) qui, à force de répétitions, se transforme en bombe chorégraphique à fragmentation. La nervosité typique de la Flamande, sa tension à fleur de peau donnent une saveur bizarre au moindre de ses gestes. Elles apportent une incertitude à la banalité d’un corps assis sur une chaise. Quant aux poses féminines égrenées par la bande des quatre filles, elles envoient valser les clichés de la séduction sans lesquels une femme n’est pas supposée en être tout à fait une. »
Rosita BOISSEAU
Le film de Thierry de Mey est l’adaptation cinématographique de cette pièce.
