T.I.A. (THIS IS AFRICA)
» En octobre, juste avant le début de la saison des pluies, je me trouvais à Brazzaville pour organiser un tournage et j’ai eu envie, lors des deux derniers jours sur place avant de rentrer en France, d’y tourner un film pour moi. D’en ramener un film.
J’ai pensé à un danseur congolais que j’ai rencontré sur place lors de mon arrivée, Aïpeur Foundou, et que j’ai trouvé formidable. Il combine des éléments de danse contemporaine avec des mouvements tirés des danses traditionnelles congolaises. J’ignorais avant d’arriver à Brazzaville l’importance de la scène de danse contemporaine dans le pays, c’est d’une effervescence incroyable.
J’ai eu envie de confronter Aïpeur à cette ville, alors nous avons choisi ensemble une série d’endroits populaires et souvent bondés, et il a dansé là, sans annonce, au milieu des passants, attirant les regards et la curiosité. Parfois l’incompréhension. Je me suis placé loin de lui pour ne pas que la caméra soit immédiatement repérée. Nous avons tout tourné en 48h avec les moyens du bord. «